La campagne électorale qui vient de s’amorcer est la plus importante en une génération pour notre climat et notre environnement. Le Québec s’apprête à poser des gestes irréversibles et incompatibles avec la lutte aux changements climatiques.

Si rien n’est fait, durant le mandat du prochain gouvernement :

  • Deux projets d’oléoducs transporteront 1,4 million de barils de pétrole par jour, soit près des deux tiers de la production actuelle totale des sables bitumineux, ou plus de quatre fois la consommation du Québec, le long des rives du Saint-Laurent, et ce, en grande partie à des fins d’exportation.
  • Québec consacrera un quart de milliard de dollars de fonds publics dans l’exploration pétrolière, notamment à Anticosti, et envisage déjà des forages dans le golfe du Saint-Laurent.
  • Les convois ferroviaires de pétrole continueront de traverser le Québec sans que nous en soyons informés et sans notre accord préalable, nous faisant courir des risques graves comme l’a démontré la tragédie de Lac Mégantic.
  • Le Québec accroîtra son retard dans la protection du plus grand réservoir de carbone terrestre au monde, la région boréale et ses vieilles forêts vierges, qui continue d’être exploité sans être protégé de façon adéquate.

Ces projets vont tous contribuer à un réchauffement dangereux et irréversible du climat mondial en plus de menacer la santé de nos populations.

Cette situation ne peut plus durer. D’autres choix sont possibles. Des millions de Québécois (e)s et des centaines d’entreprises québécoises attendent un signal fort du gouvernement pour contribuer avec leurs solutions et leurs innovations, et se lancer à l’assaut du marché mondial de l’économie verte, un marché de 2000 milliards $ mondialement.

Il est temps de faire valoir nos véritables valeurs environnementales dans cette campagne.

Joignez votre voix à celle du Centre québécois du droit de l’environnement et de plusieurs autres organisations environnementales pour demander aux candidats dans votre circonscription et aux partis politiques qu’ils s’engagent à :

  • S’opposer à l’expansion des sables bitumineux et au passage en sol québécois de pipelines albertains qui menacent nos milieux naturels ainsi que notre air, notre eau et la santé de nos communautés.
  • Adopter dans les 100 premiers jours du nouveau gouvernement des plans ambitieux et crédibles pour réduire notre consommation de pétrole de 30 % et nos émissions de gaz à effet de serre d’au moins 25 % d’ici 2020.
  • Mettre en œuvre un plan de conservation visant la protection d’au moins la moitié de la région boréale d’ici 2035, comprenant la création de deux grandes aires protégées dans les 100 premiers jours du nouveau gouvernement.