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03 Fév 2014
St-Léon-de-Standon, 31 janvier 2014 – L’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA), Greenpeace et le Centre québécois du droit de l’environnement (CQDE) dénoncent la décision du gouvernement du Québec de donner son feu vert au projet de méga-cimenterie à Port-Daniel-Gascons sans avoir donné l’occasion aux citoyens, localement ou à l’échelle du Québec, d’être consultés par le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE). Pourtant, cette méga-cimenterie pourrait ajouter plus de deux millions de tonnes de gaz à effet de serre (GES) au bilan annuel du Québec selon le promoteur, soit une augmentation de presque 10% pour le secteur industriel, sans compter l’émission d’autres polluants atmosphériques.
Les groupes environnementaux réitèrent leur demande pour que ce mégaprojet, qui pose des risques significatifs pour l’environnement, soit soumis au processus d’autorisation normalement applicable à ce type de projet et dans le cadre duquel des audiences du BAPE devraient avoir lieu. La seule promesse de création d’emplois ne saurait justifier l’utilisation massive du coke de pétrole, un résidu de raffinage très polluant associé au pétrole bitumineux, comme combustible principal. Les Gaspésiens ont droit comme tous à un environnement sain.
« Malgré son engagement de réduire de 25% ses émissions d’ici 2020 par rapport à 1990, le Québec n’a toujours pas de plan d’action sérieux de réduction de nos GES. On voit poindre à l’horizon plusieurs gros projets industriels qui feront bondir notre bilan de GES. Outre le projet de cimenterie à Port-Daniel, il y a le projet de construction d’une usine d’engrais à Bécancour, la venue du pétrole de l’Ouest canadien, l’utilisation croissante du coke de pétrole, etc. Par-dessus le marché, le gouvernement du Québec manifeste une volonté d’exploiter des ressources pétrolières du Québec. Tous ces projets sont en contradiction avec nos engagements envers le climat » soutient André Bélisle, président de l’AQLPA.
Selon Patrick Bonin, responsable de la campagne Climat-Énergie à Greenpeace, « il est inacceptable que Québec ne tienne pas d’audiences publiques pour évaluer les impacts de ce projet qui pourrait devenir le plus grand émetteur de GES au Québec. Québec devrait créer des emplois verts et réduire notre dépendance au pétrole au lieu d’investir des centaines de millions dans cet incinérateur à coke de pétrole ».
Selon Alexandre Desjardins, avocat au CQDE, « en refusant d’appliquer les normes de consultation publique prévues dans la Loi sur la qualité de l’environnement applicables aujourd’hui à ce projet mis en veilleuse depuis plus de 15 ans, le gouvernement du Québec donne la perception troublante que les Gaspésiens, qui subiront la plupart des impacts directs de ce projet, sont des citoyens de seconde classe, qui ne sont pas dignes d’être consultés de façon convenable et indépendante ».
Les organisations rappellent que l’annonce de Québec se produit quelques jours après que Jim Yong Kim, Président de la Banque Mondiale, ait déclaré que nous avons besoin de leaders qui réfléchissent à long terme et qui ne se livrent pas uniquement à des calculs électoralistes. « Les leaders […] des secteurs privé et gouvernemental ont le pouvoir d’agir de manière substantielle. Il est maintenant temps d’agir pour les générations futures avant qu’il ne soit trop tard »[1].
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