À l’approche d’une élection où l’environnement suscite des inquiétudes pour plusieurs canadiens, un rapport publié aujourd’hui par des avocats en environnement à travers le Canada se penche sur le bilan environnemental du gouvernement canadien, peignant un sombre portrait en revenant sur l’abrogation et les amendements apportés, depuis 2011, aux lois environnementales canadiennes les plus importantes.

«L’environnement est une préoccupation pour les canadiens», exprime l’auteure du rapport, Anna Johnston avocate-conseil au West Coast Environmental Law. «À la lumière de nos analyses des changements législatifs en environnement depuis 2011 et de notre travail quotidien en tant qu’avocats servant l’intérêt public auprès de communautés affectées, il est évident que les canadiens subissent les conséquences négatives des reculs dans les protections légales de l’environnement.»

Le rapport examine les changements à la Loi sur les eaux navigables, la Loi sur les pêches, la Loi canadienne sur l’évaluation environnementale, la Loi sur les espèces en péril et d’autres éléments fondamentaux de la législation relative à l’évaluation environnementale. Il révèle un démantèlement systématique des lois environnementales canadiennes depuis 2011, et décrit comment les conséquences de ces changements sont ressenties sur le terrain.

Au terme des ces changements, c’est 99% des lacs et rivières qui ont perdu une protection légale, tout come plusieurs espèces de poissons, incluant les espèces en péril. Le gouvernement a aussi abrogé la seule loi canadienne établissant des cibles contraignantes pour la réduction des gaz à effet de serre ou requérant l’évaluation des progrès pour atteindre ces cibles. Selon le rapport, l’affaiblissement des lois environnementales menace la santé et les moyens de subsistance des Canadien, augmente l’incertitude pour l’industrie et a érodé la confiance du public dans la prise de décisions environnementales.

«Nos eaux, nos espèces animales et notre démocratie par les changements apportés à notre législation environnementale depuis 2011», rappelle Karine Péloffy, directrice générale du Centre québécois du droit de l’environnement. «Lorsque ces changements ont été apportés, nous ne pouvions que spéculer sur les impacts qu’ils auraient pour les canadiens et l’environnement. Malheureusement, les analyses indiquent que nos craintes se sont confirmées sur le terrain.»

Le West Coast Environmental law a aussi confectionné une comparaison des plateformes de partis nationaux sur les enjeux prioritaires de réforme du droit environnemental disponible en anglais seulement sur le site envirolawsmatter.ca/election_resources.

Bilan des changements apportés aux lois environnementales fédérales